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Par : Affaire Angot: Attention, un « nègre  peut en cacher un autre! (When writing turns to vampirism and score-settling) «« jcdurbant

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[...] Depuis un arrêt de la Cour de cassation de 1986 condamnant la publication par Grasset de Non lieu, roman sur le crime de Bruay en Artois, la jurisprudence a maintes fois confirmé sa position de principe sur le respect de la vie privée dans les œuvres de fiction. Dans ce qui va devenir « l’affaire Angot », deux facteurs peuvent apparaître comme des circonstances aggravantes : le fait que Mme Bidoit ne jouissant pas d’une notoriété l’exposant à la curiosité publique, son enrôlement dans la distribution ne se justifiait pas ; et puis la récidive. (…) lors de la parution du précédent roman de Christine Angot Le Marché des amants (Seuil, 2008), qui mettait déjà en scène la vie de son compagnon et père de ses enfants, Elise Bidoit s’était indignée de cette violation de son intimité, d’autant que la romancière avait commis l’erreur de conserver les prénoms éthiopiens rares en France de deux d’entre eux (Kebra et Tafari) et de décrire si précisément son domicile qu’il en devenait parfaitement situable ; les avocats des deux parties avaient alors négocié et la plaignante avait été secrètement dédommagé à hauteur de 10 000 euros. Cette fois, ce sera plus compliqué car cette fille d’avocat n’a pas l’intention d’en rester là. Elle a pris les devants en confiant son désarroi de femme battue à la journaliste Anne Crignon qui a tout vérifié (mains-courantes, enquêtes sociales, décisions de justice) avant de lui consacrer un article dans Le Nouvel Observateur. (…) Puis Elise Bidoit a rendu visite à Laurent Beccaria, patron des éditions des Arènes, dans l’idée de faire écrire un livre sur son histoire au prisme des violences conjugales, projet qu’il lui a sagement conseillé de repousser aux lendemains de ses démêlés judiciaires. Elle va donc se consacrer aux Petits pour ne pas qu’un jour ses enfants (5, 7, 9 et 11 ans) lui reprochent de n’avoir rien fait. Elle dit avoir tenté de se suicider après avoir lu le livre. « Dans Hélène, j’ai entendu « haine ». Elle ne l’a pas choisi au hasard. Cette femme n’est pas un écrivain : elle est le nègre de Monsieur par jalousie pour notre histoire. Ce sont deux pervers narcissiques » nous dit-elle. La sortie du livre lui a donné un coup dans la colonne vertébrale. Dix jours au lit. « Un livre peut tuer. Si ça ne tue pas, ça fait tout de même du mal. Je me servirais de ce dossier pour mon procès aux affaires familiales. Si c’était pour l’argent, j’aurais vendu les photos à Voici » ajoute-t-elle. Il est vrai qu’à la dernière page, l’auteur rapporte qu’Hélène doit se faire opérer d’une boule dans le sein, et que son précédent livre n’y est peut-être pas étranger. « Tout est comme ça : elle déplace. Le nodule, il est dans la gorge ». Pierre Assouline [...]


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